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Publié le mercredi 1er octobre 2014

L’Editorial de la déléguée régionale de l’ACF-Normandie

« La dynamique du désir » : des dates à retenir

Octobre 2014

Ce mois de Septembre fut un mois ensoleillé et joyeux en Normandie ; il le fut aussi pour la psychanalyse.

Le samedi 20 septembre s’est tenue l’Assemblée Consultative annuelle des membres de l’ACF. Nous étions nombreux pour y parler, chacun et chacune, de nos responsabilités à l’ACF et pour saluer la sortie du dernier LETTERiNA. Ce fut avec la conférence de Bertrand Lahutte un moment important de relance de notre désir.

Quatre jours après, une après-midi rayonnante nous attendait à Verneuil-sur-Avre, où plus de cent personnes ont pu écouter Philippe Lacadée venu nous parler de cette question : « D’où vient le malaise des adolescents d’aujourd’hui ? » Chacun – de sa place de psy ou d’enseignant, de conseiller d’éducation ou d’éducateur – a pu prélever dans cette conférence de quoi penser et inventer dans sa pratique avec les adolescents.
Laurence Morel a rédigé un compte rendu de cette journée en forme de proposition de travail pour l’avenir, que l’on peut lire ici, ou dans le Courrier de l’ACF-Normandie.

« Comment relancer, renouveler le désir, (afin) qu’il reste le plus vivant possible », disait Dominique Hoelvoet à propos de son travail au Courtil, dans le petit livre d’entretiens réalisé par Mariana Otero et Marie Brémond.
Cette année 2014 a été ponctuée par la venue en Normandie de Mariana Otero, puis par celle d’intervenants au Courtil (Sophie Simon, Françoise Deprost, Guy Poblome, Florence Hougardy), et enfin par l’invitation faite à Jean-Claude Maleval.
Nous continuerons le 4 octobre au Havre sur notre lancée : celle d’une « relance du désir » d’en savoir un peu plus sur cette clinique orientée par la psychanalyse avec des enfants en très grande difficulté. Notre invitée sera Véronique Mariage que l’on peut voir et entendre dans le film A ciel ouvert.
Véronique Mariage a été AE (Analyste de l’Ecole) de l’Ecole de la Cause freudienne (ECF) ; elle a publié dans la revue La Cause du désir et dans Quarto de nombreux articles, tant sur son trajet d’analysante et sur son expérience de la passe dont elle a témoigné, que sur sa pratique au Courtil. Elle pourra nous faire entendre sa voix, ici, en Normandie.
Ce sera un moment important puisque nous parlerons avec elle de ce qui fait la spécificité de la clinique pratiquée au Courtil – clinique orientée par un transfert à l’enseignement de Jacques Lacan dans l’orientation lacanienne proposée par le cours de Jacques-Alain Miller. Au Courtil, elle occupe les fonctions de directrice des soins ; elle a créé l’atelier « Jardin » et l’atelier « Semblants » sur lesquels nous pourrons l’interroger. Elle pourra répondre aux questions et aux exposés préparés par des collègues et nous faire part des inventions, des trouvailles faites au Courtil, et de leur façon de procéder avec l’intrusion du réel auquel ces sujets ont affaire. Comment se débrouillent-ils pour limiter cette intrusion dans la vie quotidienne au Courtil ? Il est important de relever que « l’intrusion » peut être, en effet, l’un des noms de ce réel : le regard peut faire intrusion ou bien la voix dans les hallucinations qui assiègent ces enfants et adolescents.
La clinique lacanienne ne vise pas à éradiquer ces phénomènes et ces symptômes ; mais elle tente de faire avec, et le cas échéant, elle leur donne une nouvelle forme, car nous savons que ces symptômes sont des tentatives de solutions bricolées par les sujets. Au Courtil, les intervenants parient sur des petites « inventions au quotidien ». Nous verrons lesquelles. Nous verrons comment ils font pour se passer de conditionner les comportements ou pour proposer des supports avec des images, afin que les sujets embrayent et décrochent de leurs stéréotypies par exemple ? Relisons le petit livre A ciel ouvert, il est plein de trouvailles et de réflexions qui pourront nous préparer à la discussion.

Un forum a été organisé par l’ACF-Belgique en partenariat avec d’autres associations belges le 10 mai, à Bruxelles, en réaction au plan autisme. Celui-ci ne prévoyait que les techniques rééducatives, en balayant, écrit Yves Vanderveken, « toutes les approches psychanalytiques, psycho-dynamiques, développementales et institutionnelles ». Le 4 octobre, au Havre, vous pourrez vous procurer un exemplaire du Journal de ce Forum des psychanalystes. La visée de ce rapport belge est « d’imposer un mono-référencement et des budgets alloués ». Soixante associations ont participé à ce forum pour dénoncer la partialité de « l’Avis du conseil supérieur de la santé n° 8747 » sur l’autisme. Dans cet Avis du conseil supérieur, comme l’écrit Jean-Claude Maleval, les experts « possèdent un savoir sur l’autisme déjà constitué et suturé ».
Dans ce Journal du Forum des psychanalystes se trouve également un article de Monsieur Edouard Descampe, Président du Conseil d’accréditation des institutions, telles Le courtil. Cet article est intitulé : « Pour un respect du pluralisme des modes d’accompagnement de l’autisme », et il a pour sous-titre : « Les thérapies analytiques ont un autre rythme et un autre type d’efficacité ». Nous verrons aussi où nous en sommes aujourd’hui en Normandie sur ces questions.

Enfin, en octobre, nous nous retrouverons pour le Séminaire interne aux membres de l’ACF, le 18 octobre, à Rouen. Francine Giorno y interviendra à partir de la passe de Michèle Elbaz et Eric Guillot à partir de celle de Bruno De Halleux. Les personnes qui ne sont pas membres de l’ACF peuvent demander à participer à ce séminaire en en faisant la demande auprès de Marie-Claude Sureau.

Les séminaires reprennent, il est encore temps pour ceux qui ne l’auraient pas encore fait de s’inscrire pour les journées de l’ECF des 15 et 16 novembre prochains sur le thème : « Être mère, fantasmes de maternité en psychanalyse ». Le site de l’ECF a été reconfiguré ; il devient celui de l’ECF et de l’ACF. On peut directement y lire les activités qui concernent l’ACF dans toutes les régions.
Tous connectés donc – modernité des techniques dont il s’agit de se servir à condition de savoir ne pas en devenir serfs. Pour cela, il faut d’abord prendre l’habitude de bien s’en servir, car on ne peut refuser la modernité mais apprendre à faire avec…

Marie-Claude Sureau,
Déléguée régionale de l’ACF-Normandie

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