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Publié le dimanche 1er septembre 2019

Séminaire Janus « Lacan pour tous » – 2019-20 – Rouen

Alpha plus Bêta : un lieu pour parler de la théorie

Les mercredis 16 oct., 27 nov., 29 janv., 25 mars 9 mai et 27 mai 27 juin 2020



Le Séminaire Janus comporte Alpha plus Bêta : un lieu pour parler de la théorie et Schmilblick, un lieu pour parler des pratiques. Alpha plus Bêta et Schmilblick ne sont pas symétriques l’un de l’autre...

<center><big>{{ {Alpha plus Bêta} : un lieu pour parler de la théorie}}</center></big>


La théorie psychanalytique ne constitue pas un ensemble fermé, un tout dogmatique, mais au contraire un ensemble ouvert (sans totalité), toujours remanié par l’opacité ou le réel qui aimante la pratique. L’enseignement de Lacan est radical parce qu’il met la faille entre théorie et pratique1 au cœur de l’élaboration de l’expérience analytique – cette faille traverse la théorie elle-même, qu’on la nomme sujet, manque, trou, objet a, jouissance etc. Au fond cette faille est liée à l’incidence du langage en tant que tel, elle est liée à l’impact du signifiant sur les corps parlants et les développements logiques qui en sont la conséquence.

Voilà le point de départ de la pratique et de la théorie psychanalytiques. Parler de logique signifiante vient déplacer la question des rapports entre théorie et pratique ; elle nous met sur la piste de la lecture et de l’écriture. Qu’est-ce qui se lit dans une pratique ? Qu’est-ce qui peut s’en écrire ? Quels sont les liens entre la lecture et l’écriture ? Entre l’opacité et le sens ? C’est à partir de la parole et du signifiant qu’une pratique qui a pour boussole la psychanalyse peut opérer, avec l’éthique du bien-dire, même si le praticien s’oriente, lui, à partir de ce qui résiste au sens, de ce qui fait opacité.

Nous vous proposons de venir parler de théorie à partir de ce point de départ. Pour cela, chaque soirée sera animée par un binôme. L’un aura écrit le texte d’un cas ou d’une situation issue de sa pratique, l’autre l’aura lu et de sa lecture découlera un premier travail en commun ; ils nous en livreront le résultat qui mettra en exergue les concepts permettant une lecture du cas ; ceci rendra possible une conversation autour de toutes ces élucubrations.

Alpha plus Bêta s’adresse à tous ceux qui sont taraudés par leur pratique et la tentative de l’éclairer, d’en rendre compte, et plus particulièrement aux jeunes praticiens, et aux moins jeunes ! Alpha plus Bêta s’adresse aussi aux étudiants et à tous ceux qui s’intéressent à l’enseignement de Lacan, et se demandent comment… le lire !

Le Séminaire Janus comporte, outre Alpha plus Bêta, Schmilblick, un lieu pour parler des pratiques, qui n’a pas lieu le même jour. Schmilblick n’est pas symétrique d’Alpha plus Bêta ; tous ceux qui participent à Schmilblick sont invités à venir à Alpha plus Bêta, l’inverse n’est pas proscrit mais n’est pas prescrit non plus ! A chacun de faire selon son goût !

Marie-Hélène Doguet-Dziomba

Note :
1 Notre époque psy, celle du DSM, se veut « athéorique », aspirant à dissoudre le champ de la clinique dans des listes syndromiques sous la férule des « preuves scientifiques » souvent assimilées à des chiffres voire des algorithmes. Ces listes « athéoriques » sont d’une autre nature que ce que Lacan appelait « l’enveloppe formelle du symptôme », elles sont déconnectées du réel de chaque patient, et méconnaissent la logique signifiante qui donne son armature structurale à chaque cas. Elles laissent de côté le rapport complexe entre théorie et pratique. Car une pratique est toujours sous-tendue par une théorie qui n’a pas besoin d’être éclairée pour avoir des effets ; et une pratique s’inscrit toujours dans un discours qui lui donne son cadre ; quant à la théorie d’une pratique, elle suppose toujours un certain usage du concept, un « mésusage » selon Lacan, si l’on considère que jamais un concept n’abolira le réel en jeu dans la pratique.


- Mercredi 16 octobre 2019 – Nathalie Herbulot et Serge Dziomba
Le « hors-sens » et son usage dans une pratique d’orientation lacanienne avec un enfant

Comment faire avec un enfant dont l’intérêt ne se porte pas sur le langage et la communication, qui ne vise pas la signification, qui ne cherche pas à raisonner ? Ce qu’il dit peut se résumer par une formule : « ça n’a pas de sens ! » Alors, sommes-nous démunis ? N’y a-t-il rien à dire, rien à faire, rien à entendre ? On pourrait croire qu’il faudrait recourir au sens, à l’explication, « remettre du sens »… Et ainsi se trouver dans une impasse puisque l’enfant n’en a cure, de la vérité de l’interprétation…
Mais il y a une autre voie, celle de prendre au sérieux le hors-sens à nu, tel qu’il apparait dans les propos de l’enfant. À savoir ce qui dans ses propos est hétérogène à toute signification, sans rapport et coupé du sens. Nous étudierons les usages qui peuvent en être fait à partir de l’intervention de Nathalie Herbulot, psychologue à l’Education Nationale, en suivant ce que fait Nathalie.
Le hors-sens a pris une place prépondérante dans la fin de l’enseignement de Jacques Lacan comme l’ont fait valoir en particulier Jacques-Alain Miller et Eric Laurent. Son maniement devient central dans la pratique analytique.
Serge Dziomba

- Mercredi 27 novembre 2019 – Zoé Godefroy et Marie-Hélène Doguet-Dziomba
Léo et ses labyrinthes : une écriture pour s’appuyer contre

Léo est un petit garçon qui chuchote à l’oreille de sa mère, il refuse de parler et de rentrer en relation avec les autres, son corps semble être un objet puant dont il ne sait que faire. Nous allons réfléchir au parcours que va rendre possible sa rencontre avec Zoé Godefroy, psychologue au CMPP – et en particulier sur ce qui va pouvoir se préciser de la difficulté radicale à laquelle Léo est en proie. Le langage est pour lui un « bruit » qui le traverse, l’envahit et détruit son corps – il s’agit d’une perturbation qui est généralisée, non localisable, sans orientation possible, dont il tente de se défendre. Ceci va pouvoir se préciser parce qu’il va s’appuyer sur ce qu’il invente d’écriture, pas sans un dire et un faire de Zoé. Cette écriture, il va pouvoir l’utiliser, car elle lui permet de border quelque chose comme un trou qui jusqu’alors n’était pas bordé. Ce qui nous fait apercevoir qu’il faut un bord pour qu’un trou dans le langage puisse fonctionner et qu’une place vide puisse devenir opérante, maniable. Voilà ce que le parcours de Léo avec Zoé nous permet de considérer, à partir des conséquences de cette invention – tant au niveau de la parole que de la relation avec les autres et avec son corps.
Marie-Hélène Doguet-Dziomba

- Mercredi 29 janvier 2020 – Céline Guédin et Catherine Grosbois
Nous allons entendre le travail d’une psychologue, Céline Guédin, avec un jeune « mineur isolé » comme on dit maintenant. Il va franchir au cours de ce travail la porte de la majorité. Le travail est initié en partie par l’association qui l’héberge – qui est chargée d’exécuter la demande du juge – et en partie à sa propre demande. Le motif en est des moments curieux, qu’il qualifie d’agressions, mais dont il ne garde pas de souvenirs, ou très peu. Par contre, il est régulièrement confronté aux conséquences de ces moments de « flou » comme il le dit lui-même. Nous pourrions dire moments de crises.
Ce jeune homme poursuit avec assiduité un apprentissage et participe aux stages exigés par la formation, disons, cahin-caha. Il a une plainte à porter dans le bureau de la psychologue et peut aussi témoigner de sensations corporelles qui précèdent le moment où « le flou » l’emporte.
C’est à recueillir le témoignage dans sa singularité, de ce « ça se sent » du corps, qui fait événement, que les séances feront surgir un sujet, et sa conviction des causes et des conséquences. Mais de cette manière telle, qu’il pourra déployer la question qui s’était fermée pour lui, depuis son départ du pays natal, de sa place parmi les vivants. Le levier a été une réintégration du sujet dans sa responsabilité au fil des séances. C’est à cette place qui est faite à la décision, fût-elle non sue, du sujet, que le remaniement des convictions se fera, et qu’une autre lecture de ce qui lui arrive est alors possible.
Nous allons donc parler de direction de la cure, telle qu’elle peut être décrite dans le Séminaire II de Jacques Lacan, Le moi dans la théorie de Freud et dans la technique psychanalytique ; des mots et du corps, et de ce que cela fait ; et aussi de causes et de conséquences, et surtout de la phrase tirée des Ecrits de Jacques Lacan, (la science et la vérité), p 858 : « De notre position de sujet, nous sommes toujours responsable ».
Catherine Grosbois

- Mercredi 25 mars 2020 – ANNULÉ en raison du confinement

- Samedi 9 mai 2020 à 14h30 – Marie-Hélène Pottier et Marie Izard
Nous devions nous retrouver le 25 mars pour ce séminaire et le Covid-19 nous a conduits à cette période étrange de confinement. Nous vous proposons donc de nous retrouver d’une façon singulière – virtuellement mais tout de même en nous « voyant et nous entendant » – via la technologie actuelle « Zoom ». Un outil qui nous devient habituel actuellement afin de poursuivre l’étude de la psychanalyse.
Nous vous invitons à vous inscrire à ce séminaire en adressant un mail à Marie-Hélène Pottier. Vous avez jusqu’au vendredi 8 mai à 20h pour cela.
Ensuite un code d’accès vous sera transmis le samedi matin 9 mai.
D’ici là, vous devrez télécharger l’application « Zoom » sur votre ordinateur (PC ou Mac), votre tablette ou votre smartphone.
Si vous avez quelques embarras vous pouvez joindre Marie-Hélène Pottier via son adresse mail ou au 06 23 73 51 85.

Lors de cet après-midi, Marie-Hélène Pottier évoquera la rencontre avec Adil accueilli à l’association Geppetto. Marie Izard apportera un éclairage à partir d’un concept psychanalytique.

La singularité de Geppetto c’est « l’accueil ». Les parents et les jeunes sont toujours très touchés, surpris de cela. Actuellement, Geppetto est un dispositif d’accueil puis d’accompagnement de la souffrance d’un enfant, d’un adolescent, d’un jeune adulte et puis de celle d’un parent, mère, père, frère et sœur. Une pratique à plusieurs est proposée avec laquelle il est tenté de faire quelque chose. La souffrance n’apparaît pas forcément immédiatement, elle est voilée via un comportement qui gêne à la maison, à l’école, une parole qui ne peut se dire.
Donc dans un premier temps, c’est l’accueil autour d’un café, d’une boisson. Pas de bureau mais une table sur laquelle s’inscrivent des traces de peinture, de colle, de paillettes. Le décor est surprenant : des marionnettes sont accrochées aux murs, aux fenêtres ou sont cachées sous un rideau. Des dessins sont aussi accrochés aux murs. Il y a des constructions diverses telles « une machine à attirer les filles ». Il y a des pinceaux, des tubes de peinture, une machine à coudre, un atelier poterie avec un tour et un four, un baby-foot. Donc rien de sérieux ! Mais une invitation à la rencontre via tous ces objets.
C’est dans ce contexte qu’est reçu Adil mi septembre 2019, un garçon de douze ans scolarisé au collège, en cinquième. Au fil des rencontres avec lui, avec son père, sa sœur et sa mère quelque chose du « regard » porté sur lui s’est transformé. Ce fut un moment précieux, décisif. Une « bousculade », une « sorte d’effraction » ont permis ce changement de perspective. Cette bousculade est-elle à élever à la dignité d’un concept ? Bousculées, telles furent les deux intervenantes et de bousculées, elles bousculèrent, pas n’importe comment, grâce à une certaine orientation : point crucial.
Nous avons donc choisi de saisir, d’attraper au vol tout ce qui peut témoigner d’une « orientation » psychanalytique lacanienne, de ce qui constitue une certaine pratique, c’est-à-dire une manière de faire, d’interpréter, de diriger une cure. C’est ce cheminement que nous voudrions partager avec vous dans le cadre de ce séminaire.

- Mercredi 27 mai 2020 – ANNULÉ en raison du Covid-19

- Samedi 27 juin 2020 à 14h30 – Muriel Leroy-Huet et Serge Dziomba : Du mot traumatique au mot authentique, lecture d’un parcours
Le parcours signifiant d’une toute jeune adolescente parfois mutique, sera notre fil de la prochaine séance.
Au début des rencontres il y a une image, puis un mot qui par sa répétition la conduit à un refus de l’école. Ensuite, après un certain chemin, il y a l’émergence d’un autre mot qui apparait plus authentique car davantage en résonnance avec son corps, son être, sa personne.
Comment Muriel Leroy-Huet a-t-elle orienté son travail ? Quels ont été les points qui l’ont retenu et ont permis l’émergence de ce signifiant authentique ?
Ce sont les questions que nous examinerons. Elles permettent de distinguer les usages fait par un être parlant des signifiants qui l’occupent et d’examiner, avec la boussole de l’orientation lacanienne, les façons dont il est possible de s’en servir.
Muriel Leroy-Huet et Serge Dziomba
Pour cette séance, nous vous proposons à nouveau de nous retrouver via « Zoom ». Nous vous invitons à vous inscrire en adressant un mail à Marie-Hélène Pottier. Vous avez jusqu’au vendredi 26 juin à 20h pour cela.
Ensuite un code d’accès vous sera transmis le samedi matin 27 juin.
D’ici là, vous devrez vous inscrire à Zoom ici sur votre ordinateur (PC ou Mac), votre tablette ou votre smartphone.
Si vous avez quelques embarras vous pouvez joindre Marie-Hélène Pottier via son adresse mail ou au 06 23 73 51 85.


Ce séminaire est organisé sous la responsabilité de Marie-Hélène Doguet-Dziomba.

Il aura lieu les mercredis 16 octobre, 27 novembre 2019, 29 janvier, 25 mars 9 mai et 27 mai 27 juin 2020.

Maison de la psychanalyse en Normandie,
48 rue l’Abbé de l’Epée, à Rouen (76).
Consulter le plan d’accès ».

Participation aux frais : 5 € par soirée ou 25 € pour l’année et pour l’ensemble des séminaires proposés par l’ACF-Normandie. Réduction de 50 % pour les étudiants.

Contacter Marie-Hélène Doguet-Dziomba pour obtenir des renseignements

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