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Publié le dimanche 17 avril 2016

Université Populaire Jacques-Lacan

IRONIK ! – Avril 2016

Le bulletin Uforca numéro 15

 {{Le rire d'Éole – Ça se chante à l'occasion}}


« Laissons le symptôme à ce qu’il est : un événement de corps, lié à ce que : l’on l’a, l’on l’a de l’air, l’on l’aire, de l’on l’a. Ça se chante à l’occasion et Joyce ne s’en prive pas.1 »

Être mariée à un pervers narcissique, être harcelé par son patron, être déprimé. Des plaintes s’énoncent, des signifiants circulent dans les discours... Parfois même, avant d’aller voir son psy, on a lu un livre qui confirme le diagnostic, on a validé son test sur le web, échangé sur des forums. Apparaissent ainsi des épidémies de symptômes : l’addiction, l’anorexie-boulimie, l’hyperactivité, preuves que le symptôme entretient un rapport de proximité avec le discours courant. Parfois, il faudra du temps pour remettre en circulation ce qui s’était cristallisé dans le symptôme commun et le particulariser dans le transfert.

Il y a plusieurs manières de définir le symptôme en psychanalyse. Dans son texte « Joyce le symptôme », une phrase de Lacan le situe comme événement de corps. Mise en avant par Jacques-Alain Miller, elle a été commentée par Pierre Naveau dans le numéro 11 d’Ironik ! auquel je vous renvoie.

Dire que le symptôme est un événement de corps, c’est dire qu’il a deux pieds, l’un dans l’Autre et l’autre dans le corps, où il fait événement.

Mystère de ce nouage qui détermine une biologie lacanienne... et une chansonnette à l’occasion !

Ironikement vôtre,
Marie Laurent

Note :
1Lacan J., « Joyce le symptôme », Autres écrits, Paris, Le Seuil, 2001, p. 569.


Le billet du cartel

Qu’est-ce que le corps en psychanalyse ? Pour nous orienter vers le congrès de l’AMP, vous découvrirez, dans ce numéro d’Ironik ! une lecture – par cinq psychanalystes – des cinq premiers chapitres du texte de Jacques-Alain Miller : « Biologie Lacanienne et évènement de corps ».

Le psychanalyste s’intéresse à la vie dans sa connexion avec la jouissance. C’est ce que souligne Alice Delarue, qui nous démontre que le choix de nos partenaires sexuels n’est pas dicté par nos gènes mais par l’ordre symbolique. Le corps vivant, condition de la jouissance, est d’abord un corps parlant. Dès lors, quelles sont les conditions de la jouissance pour chacun ?

Ceci conditionne l’abord du symptôme. Se fait-il à partir du sens ou de la jouissance ? C’est la question que pose Dalila Arpin : Un événement de corps est-il corrélé à la production d’une signification ou à une satisfaction ? Mais s’il y a satisfaction, pourquoi prend-elle si souvent valeur de trauma ?

Anne-Marie Lemercier, s’arrêtant sur les apologues proposés par Jacques-Alain Miller, souligne que, pour savoir lire ce qui est éprouvé dans le corps, il faut le signifiant. C’est aussi le signifiant qui vient faire évènement dans le corps ; c’est par lui que s’insinue la libido, c’est-à-dire la jouissance. Mais alors, pourquoi le corps n’obéit-il pas toujours à ce que l’on croit savoir ? En lisant ce texte, vous découvrirez ce que veut dire l’apologue de la pierre et du lézard....

C’est donc le signifiant qui anime le vivant. Et le symptôme est la trace dans le corps de ce qu’une parole est venue percuter le vivant. Il témoigne d’un bout de réel, souligne Pierre Malengreau qui pose la question de savoir s’il est possible d’attraper un bout de ce réel par la parole. Ne serait-ce pas l’enjeu, justement, d’une analyse ? Pas de symptôme sans jouissance, pas de jouissance sans corps vivant... En somme, le symptôme serait ce que nous avons de plus vivant ?

Cécile Wojnarowski souligne le tournant qu’a représenté Joyce dans l’enseignement de Lacan : le corps affecté par la langue devient primordial et l’effet de jouissance du signifiant prime sur celui de sens. Les événements de corps sont des événements de discours qui dérangent le corps, le détraquent, le dénaturent.

C’est le trajet que poursuit l’analysant, tel un détective, sur la piste de ses symptômes : il en déchiffre les hiéroglyphes jusqu’à plus soif, jusqu’au noyau traumatique qui a imprimé sur le corps un mode de jouir singulier... Peut-être jusqu’à percer l’énigme de ce mode de jouir ?
À moins qu’une zone d’opacité ne demeure et qu’il faille alors choisir de s’en accommoder !

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TRAVAUX D'UFORCA

Les conditions de la jouissance
Alice Delarue, section clinique d’Angers

Qu’est-ce que le corps en psychanalyse ? Pour mettre au travail cette question, vous avez choisi le texte « Biologie lacanienne et événement de corps », issu des dernières leçons du cours que Jacques-Alain Miller a donné en 1998-1999, sous le titre « L’expérience du réel dans la cure analytique ». Un cours qui a, nous dit-il, commencé avec le réel et se boucle avec la vie… Lire la suite »

Évènement de corps et avènement de signification
Dalila Arpin, section clinique d’Angers

Dans la langue française, un événement est un fait auquel aboutit une situation, ce qui arrive à quelqu’un et qui a une importance pour lui, un fait historique marquant. Un avènement est la promotion à un rôle important, l’arrivée, l’accession, le couronnement, le sacre, la venue, l’arrivage, l’apparition, la livraison… Lire la suite »

Sur les apologues de « Biologie lacanienne… »
Anne-Marie Le Mercier, section clinique d’Angers

Jacques-Alain Miller veut nous faire effectuer un parcours permettant de saisir comment on peut appréhender le symptôme comme événement de corps. Et sa thèse, c’est que le symptôme comme événement de corps requiert trois conditions inhérentes à l’abord épistémique de la jouissance... Lire la suite »

La vie comme condition de la jouissance
Pierre Malengreau, section clinique d’Angers

Ce qui intéresse Jacques-Alain Miller, c’est dit-il, « la vie […] dans sa connexion avec la jouissance » pour autant que cette jouissance mérite d’être qualifiée de réelle. Le mot réel est important. Il s’agit du réel au sens de la psychanalyse. Ce n’est pas le réel de la métaphysique, ni celui des mathématiques. C’est un réel qui ne se donne pas d’emblée… Lire la suite »

Le symptôme comme événement de corps
Cécile Wojnarowski, section clinique d’Angers

Avec la notion de caractère, J.-A. Miller vise à démontrer la parenté de la théorie du caractère chez Reich et de l’imaginaire de Lacan. À l’institut psychanalytique de Vienne, Reich enseignait l’analyse du caractère, une méthode d’observation plutôt que d’écoute qui posait la question, importante à l’époque, du transfert négatif… Lire la suite »

NOS LANCEURS D'ALERTE

S.K. BEAU
Le nom de l’oiseau ne dit rien de son chant

Joseph Attié

Il faut lire ce livre de Françoise Monnier, enchanteur comme l’oiseau dont il porte le nom et qui n’a pas de nom…
Une phrase, on n’a pas besoin de plus d’une phrase, il suffit qu’elle devienne une parole… Lire la suite »

Sans pré-juger !
L’implant et la course aux réparations

Jacqueline Dhéret

L’apparition de l’implant et des prothèses a modifié la distinction classique que le droit opérait entre la personne, sujet de droit, et le corps qui en est l’enveloppe. Pour le droit, (…) je suis une personne parce que j’ai un patrimoine qui renferme mes droits… Lire la suite ».

LACAN SENS DESSUS DESSOUS

Myriam Perrin interviewe Catherine Lacaze-Paule

Elle a choisi pour nous un extrait du Séminaire L’éthique de la psychanalyse : « La douleur [est à prendre] comme un champ qui, dans l’ordre de l’existence, s’ouvre […] à la limite où il n’y a pas possibilité pour l’être de se mouvoir ». Lire la suite »

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