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Publié le dimanche 5 avril 2015

Université Populaire Jacques-Lacan

IRONIK ! – Mars 2015

Le bulletin Uforca numéro 6

La logique du tout, quand il est limité, suppose un point d’exception à la règle. Il y avait donc un tribut à payer à l’universalisation du sujet de la science : la ségrégation des fous et les murs de l’asile qu’elle suppose. Depuis, le discours capitaliste a pris le relais du discours du maître. Celui-là prédique un « tous négociés », déniant le réel et les choses de l’amour. La mise au rebut se dévoile à l’issue des marchandages. Soit une relégation de la ségrégation passée à la logique du Tout-illimité. Nous voilà donc tous potentiellement déchets, tous tout-seuls, plus ou moins, à parler… aux mur.

La fonction des autres discours est de « commettre » un lien social. Comme les murs au vide qu’ils entourent, ils ménagent une place au réel dont ils ne constituent qu’une défense. Sans leur appui, nous sommes entraînés par les incantations des sorcières, plongés dans leur chaudron. Le sombre est aussi clair que la vérité menteuse. Pas d’(a)mur pour qui se promène tel sur la topologie d’une bouteille de Klein, et le voilà ravalé derrière des murs de haine. Lorsque Lacan, à la fin de son enseignement, s’oriente du réel qu’il situe dans le langage, il ouvre une nouvelle perspective à la psychose qui ne se borne plus à une référence à la norme œdipienne. Là, tout le monde délire, plus ou moins car aucun parlêtre n’est à même de traiterla jouissance sans reste. Nous trouvons abri dans les discours, au point parfois que ce soit eux qui parlent et pas nous. Certains d’ailleurs parmi nous, malades de leur contagion, seront accueillis dans des institutions de « santé mentale », qui ne sont ...que des institutions de discours. C’est pourquoi l’analyste a le devoir de savoir d’où il entend la parole des fous que nous sommes pour en appréhender la logique. Au risque, sinon, que sur les murs de l’asile ou d’ailleurs ne résonnent que des cris de jouissance.
À fonds perdu...

Ironikement vôtre !

Marie Laurent

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Sommaire :

DES MURS À L’(A)MUR
Michèle Rivoire
« À Sainte-Anne, Lacan vise à inscrire dans les murs de l’hôpital ce lien social particulier traversé par une béance irréductible à tout discours et qu’il nomme le réel… »

INTÉRIMAIRE DE SOI-MÊME
« Elle s’exprime librement, sans réticence (...) et s’adresse à son interlocuteur sans que celui-ci ait à relancer son discours. » Comment entendre une parole lorsqu’énoncé et énonciation sont brouillés par un état maniaque ?

LES ANIMAUX ÇA NE PARLE PAS !
Qu’y a-t-il derrière les actes de violence de Paco ? Comment le protéger de cet Autre trop réel dont les paroles sont ravageantes ? Un début de solution : travailler dans une ferme car Les animaux, ça ne parle pas !

DANS LES MOINDRES PETITS GESTES
Le désir du clinicien est fondamental pour accuser réception d’une parole qui ne s’articule pas. Attentif Dans les moindres petits gestes, il se fait peu à peu le partenaire de Caleb, petit d’homme en détresse.

S’ACCORDER DANS LA VIE
Séréna énonce clairement dès la première séance : - « C’est maintenant que ça doit changer . » Entendre les signifiants qui déterminent son symptôme indique la place à tenir dans le transfert : un Autre vidé de toute demande, qui soutient ses solutions.

L’AFFAIRE S-K 1
Jean-Louis Morizot
« S. K., comme « Serial Killer », 1, comme le premier à avoir été identifié par son profil génétique… »

ACCIDENT ET INACHEVÉ COMME S.K.BEAU DE L’ARTISTE
Philippe Lacadée
« L’accident pour Francis Bacon, l’inachevé pour Maurice Blanchot renvoient au vide de l’œuvre qui ne peut que se nourrir lui-même… » Lire la suite ...

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