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Publié le mardi 12 mars 2019

Séminaire Janus « Lacan pour tous » – 2018-19 – Rouen

Alpha plus Bêta : un lieu pour parler de la théorie

Les mercredis 19 déc., 30 janv., 20 mars et 15 mai à 20h30 – Rouen – Séance supplémentaire le 26 juin



Le Séminaire Janus comporte Alpha plus Bêta : un lieu pour parler de la théorie et Schmilblick, un lieu pour parler des pratiques. Alpha plus Bêta et Schmilblick ne sont pas symétriques l’un de l’autre...

<center><big>{{ {Alpha plus Bêta} : un lieu pour parler de la théorie}}</center></big>


La théorie psychanalytique ne constitue pas un ensemble fermé, un tout dogmatique, mais au contraire un ensemble ouvert (sans totalité), toujours remanié par l’opacité ou le réel qui aimante la pratique. L’enseignement de Lacan est radical parce qu’il met la faille entre théorie et pratique1 au cœur de l’élaboration de l’expérience analytique – cette faille traverse la théorie elle-même, qu’on la nomme sujet, manque, trou, objet a, jouissance etc. Au fond cette faille est liée à l’incidence du langage en tant que tel, elle est liée à l’impact du signifiant sur les corps parlants et les développements logiques qui en sont la conséquence.

Voilà le point de départ de la pratique et de la théorie psychanalytiques. Parler de logique signifiante vient déplacer la question des rapports entre théorie et pratique ; elle nous met sur la piste de la lecture et de l’écriture. Qu’est-ce qui se lit dans une pratique ? Qu’est-ce qui peut s’en écrire ? Quels sont les liens entre la lecture et l’écriture ? Entre l’opacité et le sens ? C’est à partir de la parole et du signifiant qu’une pratique qui a pour boussole la psychanalyse peut opérer, avec l’éthique du bien-dire, même si le praticien s’oriente, lui, à partir de ce qui résiste au sens, de ce qui fait opacité.

Nous vous proposons de venir parler de théorie à partir de ce point de départ. Pour cela, chaque soirée sera animée par un binôme. L’un aura écrit le texte d’un cas ou d’une situation issue de sa pratique, l’autre l’aura lu et de sa lecture découlera un premier travail en commun ; ils nous en livreront le résultat qui mettra en exergue les concepts permettant une lecture du cas ; ceci rendra possible une conversation autour de toutes ces élucubrations.

Alpha plus Bêta s’adresse à tous ceux qui sont taraudés par leur pratique et la tentative de l’éclairer, d’en rendre compte, et plus particulièrement aux jeunes praticiens, et aux moins jeunes ! Alpha plus Bêta s’adresse aussi aux étudiants et à tous ceux qui s’intéressent à l’enseignement de Lacan, et se demandent comment… le lire !

Le Séminaire Janus comporte, outre Alpha plus Bêta, Schmilblick, un lieu pour parler des pratiques, qui n’a pas lieu le même jour. Schmilblick n’est pas symétrique d’Alpha plus Bêta ; tous ceux qui participent à Schmilblick sont invités à venir à Alpha plus Bêta, l’inverse n’est pas proscrit mais n’est pas prescrit non plus ! A chacun de faire selon son goût !

Marie-Hélène Doguet-Dziomba

Note :
1 Notre époque psy, celle du DSM, se veut « athéorique », aspirant à dissoudre le champ de la clinique dans des listes syndromiques sous la férule des « preuves scientifiques » souvent assimilées à des chiffres voire des algorithmes. Ces listes « athéoriques » sont d’une autre nature que ce que Lacan appelait « l’enveloppe formelle du symptôme », elles sont déconnectées du réel de chaque patient, et méconnaissent la logique signifiante qui donne son armature structurale à chaque cas. Elles laissent de côté le rapport complexe entre théorie et pratique. Car une pratique est toujours sous-tendue par une théorie qui n’a pas besoin d’être éclairée pour avoir des effets ; et une pratique s’inscrit toujours dans un discours qui lui donne son cadre ; quant à la théorie d’une pratique, elle suppose toujours un certain usage du concept, un « mésusage » selon Lacan, si l’on considère que jamais un concept n’abolira le réel en jeu dans la pratique.


- Mercredi 19 décembre 2018, Zoé Godefroy et Serge Dziomba

- Mercredi 30 janvier 2019, Marie Izard Delahaye et Marie-Hélène Pottier
Usages de l’imaginaire
Dans la présentation du cas de J, jeune homme de 22 ans, Marie-Hélène Pottier met l’accent sur la façon dont elle va soutenir les trouvailles de ce sujet. Celui-ci a recours d’une façon remarquable à l’imaginaire pour tenir dans le monde ou plus précisément pour faire tenir ce qui ne cesse de glisser.
Nous verrons comment, ce qui de ses inventions était encore précaire se trouve consolidé et enrichi grâce au travail de la cure.

- Mercredi 20 mars 2019, Gwladys Hanin et Marie-Hélène Doguet-Dziomba
Qu’appelons-nous « singularité » en psychanalyse ?
Le cas que va nous présenter Gwladys Hanin est particulièrement propice à mettre au travail le concept de « singularité » qui se réfère, dans le dernier enseignement de Lacan, à ce que nous avons de plus singulier chacun, qui nous sépare radicalement des autres, qui fait de nous des « Uns désassortis ». La singularité consonne avec la catégorie du réel, du mode de jouissance et du « sinthome » (réécriture et nouvelle conceptualisation du symptôme). La singularité ne renvoie pas à l’Autre, à son désir, au langage en tant qu’il est articulé en chaines signifiantes qui obéissent aux lois de la métaphore et de la métonymie ; la singularité ne relève pas du sens, ou de la jouissance qui peut prendre sens ; on pourrait même considérer que la singularité ne relève pas de l’historisation – pour le dire à la façon de Joyce, elle nous réveillerait plutôt du « cauchemar de l’histoire ».

Marie-Hélène Doguet-Dziomba

- Mercredi 15 mai 2019, Céline Guédin et Serge Dziomba
Lors de cette séance, Céline Guédin nous présentera une situation complexe impliquant une mère et sa fille à partir d’une demande institutionnelle. Dans son abord on verra l’importance de la distinction, son usage radical indispensable dans la psychanalyse d’orientation lacanienne. On pourra remarquer les effets de l’interprétation quand elle ne vise pas le sens mais la jouissance en jeu, celle de la mère, celle de la fille.
Nous interrogerons le concept de « symptôme », son lieu, avec l’aide de l’apport de Jacques-Alain Miller. Enfin, une relecture de « La note sur l’enfant » de Jacques Lacan sera un éclairage préparatoire à cette séance.

Serge Dziomba

- Séance supplémentaire mercredi 26 juin, Catherine Grosbois et Serge Dziomba
« Le corps et ses circuits »
Quel usage de la parole la psychanalyse permet-elle de soutenir avec un parlêtre dont le corps est traversé de « tics », agité ou arrêté par une jouissance sans rapport avec le sens ou le symbolique ? Le cas d’un jeune adolescent reçu à l’hôpital de jour, que nous présentera Catherine Grosbois et que discutera Serge Dziomba, nous montre à l’œuvre l’orientation d’un travail soutenant « des façons de faire avec des objets » ; car ces « façons de faire » concernent le corps, sa jouissance folle, et le « dire » de ce parlêtre, qui peuvent trouver une place en étant accueilli comme tels par le clinicien d’orientation lacanienne qui saura en dégager la logique. Soutenir des façons de faire avec des objets hétéroclites (un lit, des cabanes, des constructions, le vélo, le regard, la voix, du pain, des excréments, le papier et le crayon, un couteau, des briquets) suppose de les distinguer puis de leur trouver une fonction : Cette fonction est un appui pour autoriser le déploiement de circuits dans lesquels le corps est attrapé, pas sans effet de « limite ».

Marie-Hélène Doguet-Dziomba


Ce séminaire est organisé sous la responsabilité de Marie-Hélène Doguet-Dziomba.

Il aura lieu les mercredis 19 décembre, 30 janvier 2018, 20 mars et 15 mai 2019 à 20h30. Séance supplémentaire mercredi 26 juin.

Maison de la psychanalyse en Normandie,
48 rue l’Abbé de l’Epée, à Rouen (76).
Consulter le plan d’accès ».

Participation aux frais : 5 € par soirée ou 25 € pour l’année et pour l’ensemble des séminaires proposés par l’ACF-Normandie. Réduction de 50 % pour les étudiants.

Contacter Marie-Hélène Doguet-Dziomba pour obtenir des renseignements

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