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Publié le lundi 31 août 2020

L’Edito de la déléguée régionale de l’ACF-Normandie

Calligraphies

Septembre 2020

Septembre ! Et après ?

Et après ? Eh bien, après, c’est maintenant.

Oui, vous pouvez faire des projets, oui nous pouvons faire vivre la psychanalyse avec les personnes que nous écoutons, celles avec qui nous échangeons ou poursuivons le travail entrepris, l’effort d’exposition et de transmission de ce nous avons appris.

Appris de nos expériences, de nos ratages, des surprises, de ce qui nous fait rire, et aussi des rêves. Enfin de nos rencontres et colloques, des ateliers. Des cartels.
Certains de nos rêves ont été différés, comme le Congrès de l’Association Mondiale de Psychanalyse, qui devait nous attendre à Buenos-Aires, en Argentine. Même la date choisie, Noël – l’été là bas ! – ne parait plus autrement que comme une image floue.

D’autres se concrétisent. Comme les Journées de l’Ecole qui ouvrent leur possibilité d’inscription très bientôt. Il y aura des flyers à nous partager et à distribuer. En un mot, (enfin deux) : Stay Tuned !

Et puis des projets.
Une soirée de la bibliothèque, autour d’un livre, ou avec un auteur (autrice), sous la forme de soirées, qui feront série. Par exemple Anaëlle Levovits Quénehen, pour son livre passionnant Actualité de la haine. Une perspective psychanalytique paru chez Navarin éditeur.
Et aussi la venue à Rouen de Guy de Villers, psychanalyste Belge, qui viendra pour une soirée nous parler des pratiques cliniques dans le travail social et de la « clinique et de l’éthique dans le travail social », prenant l’exemple de la « dissidence psychanalytique ». Le tempo serait au cours du mois de Décembre.
Aussi des tas d’autres choses, encore un peu dans les limbes pour en parler maintenant.

Mais revenons à l’automne.

L’année 2021 célébrera ici en Normandie, Gustave Flaubert pour le bicentenaire de sa naissance. Je voudrais que la psychanalyse et l’ACF en Normandie célèbrent aussi le bi-centenaire de cet observateur précis et si précieux de la réalité de la société de son temps.
A l’occasion de l’interruption des tâches qui font mon quotidien, mal nommées vacances, j’ai pu lire un peu plus qu’à l’ordinaire. Mon Libraire m’a recommandé un livre intitulé : Un automne de Flaubert d’Alexandre Postel, chez Gallimard.
Ce livre, un « roman », a pour propos de retracer modestement les conditions matérielles qui ont permis à Gustave Flaubert de se remettre à l’écriture d’un livre, qui sera publié sous le titre de Trois contes à l’automne de sa vie. Malgré l’impressionnante lecture des documents laissés par notre écrivain, qui irrigue le récit de cet automne en Bretagne, le livre est bien un roman. Dans le fond, il a quelque chose d’un rêve.
Ce rêve est surtout limité à la fin du livre et constitue la chute.
Ce qui m’a accrochée c’est le portrait de l’écrivain, présenté dans le débat scientifique et littéraire animé avec un ami, le fils d’un partisan de la génération spontanée. La psychologie des interlocuteurs est tracée comme en creux, se laisse déduire, pas plus. Hypothèses.

Surprises. L’auteur m’a permis de faire résonner des raisons d’écouter autrement les débats d’actualité (brûlants) sur ce que sont les conditions d’une expérience scientifique.
Là, les expériences sont décrites avec une gourmandise et une précision qui rappellent un certain style, avec des formules ramassées et qui frappent doucement. Qui font « vrai ».
Cela n’épargne pas le lecteur, et m’a fait réfléchir à ma mauvaise pente, qui accepte sans critique, et comme soulagée, la lecture de ces articles qui parlent du fonctionnement « du cerveau » : généralisation aseptisée et propre. Loin des généralisations sur « le cerveau », le cas d’espèce de la « cervelle » , chair entr’aperçue lors d’interventions chirurgicales qui m’avait fait sortir un peu plus tôt que prévu de la salle où j’avais un rôle précis à jouer. Démission due à la défaillance du corps, laissant le souvenir marqué de la concentration de l’opérateur tendu par la réalisation précise de son acte, pendant que les autres acteurs se lançaient des regards moqueurs et entendus.
Cette disparition du corps vivant dans nos articles dit « scientifiques », qui me protège de cette zone de l’Inconscient qui est si difficile à approcher, ressurgit au détour de chapitres. Tel celui où il sera question d’un souvenir d’enfance de Flaubert, qui situe l’écrivain par rapport au regard, à la « libido sciendi » selon l’expression de Freud, et aussi la question du père.
C’est la zone de la jouissance, là où l’analysant a pour tâche de repérer, s’il le peut, l’objet qui le constitue.
Si nous mettions cela au travail par exemple en Cartel ?

Et maintenant soyons concrets !

Vous trouverez sur ce site et dans l’Agenda nos activités et nos rencontres prévues pour ce mois-ci.
N’oubliez pas que les membres de notre association vont se donner rendez-vous pour l’Assemblée consultative de l’ACF en Normandie, avec la présence d’Eric Zuliani.
La date est le samedi 19 Septembre. Le lieu sera communiqué rapidement, et sera adapté aux conditions nécessaires pour que la sécurité de chacun soit assurée ainsi que le respect des règles d’hygiène.
Puis ce sera dans le cadre de l’Antenne clinique la Conversation clinique à l’espace du Moineau. C’est un temps de travail clinique qui est ouvert aux inscrits de l’Antenne, mais aussi à ceux qui en feront la demande : celle-ci sera examinée.

Le 21 Septembre ce sera aussi le groupe de travail du nouveau réseau CEREDA au Havre.
Et le 3 octobre, un après midi de travail, sous le titre « Qu’est ce qu’être fille, garçon… aujourd’hui ? » avec la participation de Christine Maugin et de Marie-Claude Sureau, à Verneuil d’Avre & d’Iton, dans l’Eure.
Enfin, le 9 Octobre, une soirée-débat au cinéma L’Ariel, dont nous parlerons le mois prochain.

Bonne lecture, au plaisir de vous retrouver,
Catherine Grosbois, Déléguée régionale de l’ACF en Normandie.

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