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Publié le samedi 3 octobre 2015

Université Populaire Jacques-Lacan

IRONIK ! – Septembre 2015

Le bulletin Uforca numéro 9

Hardis psychanalystes !

Le siècle est celui des bouches cousues, des bouches qui s’embrassent elles-mêmes, des corps qui se jouissent, des symptômes addictifs qui ne se déchiffrent pas. On fait son marché et on se filme, consommé.
C’est celui du retour des coupeurs de tête. La nouveauté se situe dans le spectacle qu’ils donnent, éhontés, sur le web.
C’est aussi le siècle des blablas, des trahisons stratégiques et désenchantées, du relativisme des idées, de la société qu’on voudrait mondialisée, des paroles qui vident le monde de chair et de poids à mesure qu’elles sont dîtes.
Celui de la science qui promet l’homme augmenté.
Celui du transhumanisme de Google.
Le corps désincarné vole en éclat sous nos yeux connectés ; sous couvert de pragmatisme, l’impossible est nié.
Il ne s’est rien passé. Il ne s’est rien passé. Il ne se passera rien.
Des images peuvent traumatiser. Des paroles peuvent être prononcées : éthérées, elles ne suffisent pas à faire coupure et à produire un acte politique.
Elles ne suffisent pas non plus à déclencher l’amour ou à le faire vivre.
Du coup, ça urge ! ça parle ! ça sert à rien !
La nouvelle version du malaise dans la civilisation est un credo au Père-Jouir qui devient grosse voix. Les pulsions, muettes, se déchaînent...
Que répond un analyste à l’homme passionné ?
Silence. Il invite à parler. Silence. Cela ne coïncidera jamais mais produira des effets... Un jour ou l’autre, des effets d’angoisse d’ailleurs, parce que parler, là, en sa présence est une expérience de corps, une expérience de dérangement.
Parole. Silence. Pas de sacrement de réconciliation signifiante pour la psychanalyse, qui vise la dysharmonie de structure entre chacun et tous, la dysharmonie de structure entre les sexes.
Le courage de l’analysant est de s’y confronter pour en répondre. Celui de l’analyste, qui n’a pas reculé devant l’horreur, d’opérer par ce réel qui insiste.
Au bout du chemin, une nouvelle alliance entre la substance jouissante et le verbe, et peut-être la hardiesse de l’acte et du nouvel amour.
Mais d’abord, il faut un peu y croire, non ?

Ironikement vôtre,
Marie Laurent

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Sommaire :

LA PSYCHANALYSE AU XXIe SIÈCLE
Sophie Marret-Maleval
Depuis son invention, la psychanalyse a connu un succès paradoxal. Réservée à une élite plutôt intellectuelle à ses débuts, pratiquée par un petit nombre de pionniers, en butte à de fortes résistances, elle a connu une expansion considérable tant du côté de ceux qui l’exercent que des analysants, expansion encore actuelle...

LA DIRECTION DE LA CURE ET LES PRINCIPES DE SON POUVOIR. UNE LECTURE / ÉPISODE 1
Patrick Monribot
Ce texte fut d’abord une contribution orale de Lacan, prononcée en 13 juillet 1958, lors d’un colloque de psychanalyse qui s’est tenu à Royaumont. Ce colloque dont Lacan est le rapporteur...

LA DIRECTION DE LA CURE ET LES PRINCIPES DE SON POUVOIR / ÉPISODE 2
Rodolphe Adam
Liberté de l’analyste : […] Lacan est très insistant : si l’analyste paye le triple prix de ses mots, de sa personne et de son jugement, il lui reste une liberté considérable dans la direction de sa cure...

SECRETS DE L’ÉNONCIATION
Myriam Mitelman
Dans notre vocabulaire inspiré de l’étude de Lacan, le terme d’énonciation désigne la manière dont quelqu’un s’exprime, au-delà de ce qu’il dit. Je vais tenter de faire le tour de cette notion dans le Séminaire VI...

Scientif-Hic !
PSYCHOMICROBIOTE : L’AVENIR DES NEUROSCIENCES ?
Marie Tabarin
Les psychiatres expérimentateurs veulent tenter de démontrer ce que les sorcières de Michelet savaient : l’importance des fonctions digestives...

Smartweb
YOUTUBE BEAUTY RUNNINGMANIA
Martine Versel
Nombreuses sont celles qui « vont cliquer sur les chaînes des youtubeuses beauté […] pour suivre les tutos maquillage, coiffure ou autre haul de la youtubeuse...

MARIE LAURENT INTERVIEWE CLOTILDE LEGUIL
ML : Clotilde, aujourd’hui c’est à ton tour de nous parler d’une phrase de Lacan. Laquelle as-tu choisie ?
CL : C’est une phrase (…) qui comporte cette énonciation bizarre que Lacan a inventée, où il dit, « j’étais son manque »…

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