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Publié le mardi 26 mai 2015

Une projection-débat organisée par Arts-Connexion

Séraphine, un film de Martin Provost

Vendredi 26 juin 2015 - Rouen

Le séminaire Arts-connexion vous invite à la projection du film Séraphine de Martin Provost. La séance sera suivie d’un débat autour de l’œuvre de Séraphine de Senlis et des relations privilégiées qu’entretiennent création et psychose. Le débat sera introduit et animé par Laetitia Jodeau-Belle, membre de l’ECF, maître de conférences en psychopathologie clinique à l’université de Rennes 2.

Voici comment Laetitia Jodeau-Belle présente le film :

Le réalisateur Martin Provost — connu pour deux films, Tortilla y cinema (1997) et Le ventre de Juliette (2003) — également romancier à ses heures, a fait en 2008 un grand hommage à Séraphine Louis, dite Séraphine de Senlis, artiste peintre dont les œuvres restaient inconnues de la plupart d’entre nous.

Cet hommage, c’est un film : il retrace le parcours au début du XXe siècle d’une femme de ménage, laquelle appelée par la Sainte Vierge, se met à peindre. Puis, rencontre improbable, croise la route d’un collectionneur qui l’encourage…
C’est un résumé. Évidemment il faut voir le film pour en extraire toutes les résonnances, et notamment celle que nous pouvons attacher ici au terme de « rencontre ».

L’appel de la Sainte Vierge qu’entend Séraphine est la première d’entre elles : rencontre qui viendra durablement infléchir ses nuits et ses jours. Nous la voyons dans la pénombre, affairée à confectionner de secrètes mixtures pour fabriquer ses pâtes de pigments, s’isoler sous le regard de la Sainte Vierge pour peindre des toiles lumineuses, chanter le Veni Creator, tout en continuant ses « travaux noirs », comme elle le disait à propos des ménages dans les maisons bourgeoises.

La deuxième, tout aussi décisive, a lieu grâce au regard d’un collectionneur éclairé, Wilhelm Uhde : « Un jour (…) j’aperçus une nature morte qui me fit une impression si extraordinaire que je restai planté devant elle, muet de saisissement (…). Je me rendis compte que cet effet-là n’était point dû à des causes extérieures, mais uniquement à (sa) valeur artistique. » Séraphine s’appuiera, nous le verrons, sur le désir de Uhde…

La troisième rencontre, autre regard, c’est celle du réalisateur Martin Provost avec les œuvres et la vie de Séraphine, et magnifiquement servi par l’interprétation de Yolande Moreau. Ce qu’il restitue sur l’écran c’est ce « savoir de l’artiste » par lequel nous voyons Séraphine retrouver, sans les avoir apprises, les plus belles inspirations médiévales. Ce film nous montre aussi les relations complexes entre le créateur et son œuvre et la fonction que ce travail peut prendre pour chaque artiste. C’est ce que je tenterai de démontrer lors de cette soirée.

Laetitia Jodeau-Belle

Vendredi 26 juin 2015, 20 h – Rouen (76)

Cinéma L’Omnia
28, Rue de la République
76000 – Rouen
02 35 07 82 70

Consulter le plan d’accès »

Entrée :  5 euros 5,50 euros (tarif réduit 4 euros)

Renseignements :
Claire Pigeon 06 14 03 59 81


ou
Patrick Petel 06 74 09 83 68
ou
Marie-Thérèse Rol 06 83 26 96 99

Télécharger l’affiche :

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