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Publié le vendredi 21 mai 2021
Après-midi clinique du CPCT-Paris
DYSPHORIES
Samedi 19 juin 2021 - 14h - en visioconférence
Le CPCT-PARIS vous convie à un
Invité : François Ansermet
Le difficile à supporter. Le déplaisant, l’inconfortable. N’est-ce pas ce que les psychanalystes depuis Freud appellent le symptôme ? Quelque chose qui entrave, qui ne permet plus d’avancer, qui empêche que ça tourne rond ? Le terme dysphorie indique le fâcheux, le contrariant, le rebutant, le dérangeant.
Dysphories sont les êtres parlants, puisqu’ils témoignent du fait qu’il n’y a pas d’accord parfait entre leur corps et leur image, entre le désir et la jouissance, entre les hommes et les femmes. Les parlêtres « bafouillent1 parce qu’ils ont été bafouillés par d’autres avant eux. Malheureux les parlêtres, parce que traversés par lalangue. Contradictoires, mal-fichus, empêchés, troublés, disant tout et son contraire. Vivants, en somme.
Le lien au partenaire est toujours marqué de ratages, de petits ou de grands drames. L’angoisse est au rendez-vous pour indiquer- que vous vous fourvoyez, que vous cédez, que votre responsabilité est engagée.
Face à ce qui se présente comme disharmonique, le discours de l’époque est friand de réponses immédiates. Le temps pour comprendre, essentiel pour la psychanalyse est compressé, étouffé, éjecté. Un court-circuit se produit entre l’instant de voir et le moment de conclure. L’efficacité propre au discours capitaliste est mise au service de ce qui fait dysphorie, de ce qui fait désordre, de ce qui trouble, pour le gommer. Cliquez ici et vous trouverez une réponse, cochez là et nous trouverons ce qu’il vous faut. C’est rapide car c’est du prêt-à-porter.
L’expérience psychanalytique implique le sur mesure, n’en déplaise aux marchands accélérateurs des réponses servies dans l’emballage des identifications. Le CPCT Paris reçoit des êtres parlants qui souffrent de leur embrouille la plus intime. Ici pas de tous pareils, ni d’un comme l’autre. La singularité en psychanalyse est de pouvoir trouver le trait qui fait que chacun est unique en son genre.
C’est ainsi que l’orientation de la clinique qui est la nôtre, est d’être face â chaque demande « sans préjugés, sans présupposés, sans savoir, sans mémoire2 » Chaque sujet qui frappe à la porte entre dans un dispositif de parole qui tend à l’amener à une lecture singulière de ce qui lui est difficile à supporter.
L’après-midi clinique du CPCT Paris se déroulera sous l’égide d’un « à chacun sa dysphorie ».
Omaïra Meseguer
Notes :
1 Lacan J., « Le Malentendu », Ornicar ?, n° 22/23, juin 1980.
2 Miller J.-A., L’os d’une cure, Paris, Navarin, 2018, p. 20.
Samedi 19 juin – 14h
En visioconférence ZOOM
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